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« Qualité versus Quantité, vers un équilibre ? ». La qualité et son importance pour le traducteur.

Dernière mise à jour: 2023

Il existe de nombreux critères à respecter par un traducteur dont la précision et les délais, mais la qualité, bien que pas toujours en tête, est pourtant l’un des aspects importants pour un traducteur. Si la traduction reflète la qualité, le client sera satisfait et pourra recommander les services à un autre client. En effet, la « bouche à l’oreille  » porte ses fruits dans ce secteur !

Cependant, au contraire, si la qualité est médiocre, cela pourrait être préjudiciable au cabinet de traduction et entraîner une perte de clients.
La qualité, en général, peut être divisée en cinq sous-catégories : transcendante, basée sur le produit, basée sur l’utilisateur, basée sur la production et basée sur la valeur.

Cependant, la qualité d’une traduction est divisée en deux catégories : le fond et la forme. Le fond concerne des erreurs matérielles et le sens général de la traduction or que la forme traite la fluidité et la syntaxe, le registre et la présentation. Idéalement, pour être conforme à la norme ISO de la famille 1SO 9000, la qualité devrait représenter plus de 90 % du travail d’un traducteur. Il convient d’ajouter que la norme ISO peut être utilisée dans n’importe quelle industrie de n’importe quelle taille. Par ailleurs, un point important à aborder est le temps passé par l’équipe sur son dossier à traduire. Combien de temps ont-ils passé à rédiger les textes ? Ce temps doit être pris en compte pour le calcul du temps nécessaire au traducteur pour rendre un travail de qualité.
Peut-être qu’une équipe entière travaille depuis plusieurs semaines sur ce document. Ce critère doit être pris en considération pour le délai. Avouons-le, un traducteur n’est pas un robot, ni une machine, et aura également besoin de temps pour réfléchir au dossier et le situer dans son contexte pour rendre une traduction de qualité.

En outre, à la suite des différentes crises et de la situation en Ukraine, de plus en plus le client exige des traductions à volume élevé pour réduire les coûts et, évidemment, cette notion de quantité ne peut qu’affecter la qualité. Une solution pourrait être de travailler en équipe, avec un deuxième traducteur ou un éditeur pour revoir la terminologie, la langue et le style afin de s’assurer qu’il y a moins d’incohérences. Si vous travaillez seul, le contrôle de la qualité est certes plus difficile à assurer.

Tout d’abord, l’ensemble du dossier client doit être vérifié en demandant des instructions spécifiques au client. Peut-être que le client a une base de données particulière ou des termes internes qu’il aimerait que le traducteur utilise ou l’utilisation de la terminologie propre à son entreprise.

Une autre question prioritaire est de s’assurer que le sujet relève de votre domaine d’expertise. Un traducteur technique ne peut pas maîtriser tous les sujets de l’industrie. Cela peut souvent nécessiter une certaine expérience. Il n’est pas correct pour un traducteur d’accepter systématiquement chaque demande de traduction qu’il reçoit par « gourmandise ». Un traducteur expérimenté aura appris qu’il peut y avoir des domaines qui sont au-delà de ses connaissances et qu’il n’y a pas de honte à refuser une mission. Le Client vous remerciera !

De même, un traducteur doit également s’assurer que le format de fichier reçu du client est « traducteur friendly », sinon, vous devez demander qu’un format de document exploitable vous soit envoyé.

Enfin, je suis sûr que si vous demandiez à n’importe quel client, il répondrait spontanément que le nombre de pages traduites n’a pas d’importance, mais que la qualité est prioritaire. Pourtant, de manière réaliste, avec le rythme rapide du monde des affaires, en tournant souvent à 100 à l’heure, sommes-nous vraiment crédibles en pensant que la qualité l’emporte sur la quantité ?
Pensez-y, après le COVID-19, le confinement pendant près d’un an, suivi de la crise environnementale et maintenant de l’Ukraine, cette question donne matière à réflexion…. Peut-être, compte tenu des contraintes externes et du contexte économique mondial, nous dirigeons-nous vers un monde de quantité en traduction qui prime sur les exigences de qualité ?

Jane Kochanski, Traductrice et expert près la Cour d’appel de Paris.